LES DROITS DES CRÉANCIERS
Concernant les droits des créanciers, les créanciers des dettes solidaires contractées par les partenaires pour les besoins de la vie courante (ex. : dépenses liées aux enfants, au logement et à tout ce qui touche à la vie commune quotidienne) ou titulaires d’une créance pour laquelle les partenaires se sont engagés solidairement, peuvent poursuivre tous les biens de l’un ou l’autre des partenaires pour la totalité de la créance. S’agissant des créanciers de l’indivision, pour eux la situation d’indivision n’a pas de conséquence. En effet, si les dettes découlent de la gestion et de la conservation des biens indivis, les créanciers peuvent alors saisir directement ces biens.
Enfin, concernant les créanciers personnels, ces derniers ne peuvent pas saisir directement les biens indivis. Outre la saisie des biens personnels du partenaire débiteur, ils ne peuvent que demander le partage des biens en indivision afin de saisir la part du partenaire débiteur et obtenir le recouvrement des sommes dues. L’indivision peut cesser par décision des partenaires. Cela se produira implicitement en cas de vente d’un bien ou d’achat par un des partenaires de la part de l’autre. Le plus souvent, la fin de l’indivision résulte de la rupture du pacte. Il convient alors de partager les biens indivis. Le droit de partage des intérêts patrimoniaux consécutifs à une séparation de corps, à un divorce ou à une rupture d’un pacte civil de solidarité, est actuellement à 1,10 % (CGI, art. 746).
En quelques mots, de la même façon que pour des futurs époux qui viennent nous consulter pour choisir leur régime matrimonial, il nous semble judicieux de conseiller aux futurs partenaires de PACS le régime de la séparation de biens qui reste le régime le plus sûr, le plus dynamique, le plus simple et le plus moderne.